ASSOCIATION  DES RANDONNEURS  CUXANAIS
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Randonnée VTT du Canal du Midi

10, 11 et 12 juin 2005

 (Cuxac - Sète - Cuxac)

Vendredi 10 juin

Départ de la place Salengro vers 13h30. 17 vététistes ont répondu à l’appel et un dix-huitième nous rejoindra le lendemain à Agde. Nous entassons nos valises dans les deux voitures accompagnatrices. Nous attendons que les 2 retardataires, Jean et Roland, aient fini de siroter leur café et nous nous mettons en route vers les Garrigots, escortés par notre président qui fera quelques kilomètres avec nous.

La photo place Salengro

Et c'est le départ

 Le temps est très beau et ce n’est pas encore la canicule. Les 12 ou 13 premiers kilomètres à travers les champs et les vignes nous permettent de rejoindre le canal entre Poilhes et Nissan. A partir de là, nous suivrons le sentier du bord du canal, un parcours sans difficultés, excepté pour ceux qui choisiront d’aller escalader au passage l’oppidum d’Ensérune, lieu de notre première halte.

Nous prenons une photo devant le tunnel du Malpas, où le canal passe sous la colline d’Ensérune. Creusé en 1679-1680, le tunnel du canal mesure 173 mètres de longueur et c’était la première fois au monde qu’un canal franchissait un tunnel. Notons qu’à cet endroit, 3 tunnels ont été creusés sous la colline d’Ensérune à des profondeurs différentes, un pour évacuer les eaux de l’étang de Montady, un second pour le canal et le troisième pour le passage de la voie ferrée Béziers-Narbonne.

Après une halte à Colombiers où nous retrouvons les voitures en attendant les escaladeurs de l’oppidum, nous repartons vers Fonséranes et ses 9 écluses, à l’entrée de Béziers. Ces huit bassins accolés, construits vers le milieu du XVIIème siècle, font franchir aux bateaux une dénivellation de plus de 20 mètres sur une longueur de 280 mètres. C’est l’un des monuments les plus spectaculaires du canal du Midi et l’un des plus visités aujourd’hui, même si ces écluses sont doublées depuis 1983 par une « pente d’eau » qui fait gagner beaucoup de temps aux bateaux en transit.

 

Les écluses de Fonséranes

L’aqueduc de l’Orb

Un kilomètre plus loin, nous franchissons l’Orb par le grand aqueduc à 7 arches surmontées de petites arcatures à l’extrémité duquel se trouvent l’écluse de l’Orb et le Port Neuf de Béziers. 

Passé Béziers, une petite route goudronnée suit le canal pratiquement jusqu’à Portiragnes, lieu d’une nouvelle halte-ravitaillement et rendez-vous avec les voitures. Ensuite, on se dirige vers Vias en passant par les ouvrages du Libron qui sont une sorte de pont mobile permettant au eaux du ruisseau du Libron de passer par-dessus le canal en cas de forte crue.

Les ouvrages du Libron

Les ouvrages du Libron

 Depuis Vias, on atteint rapidement l’entrée d’Agde avec son port formé par un simple élargissement du canal et bordé par des édifices remarquables dont l’un, appelé « La Recette » date du XVIIIème siècle, les autres étant les anciens bâtiments de l’hostellerie et de la chapelle. 

Port d’Agde : « la Recette »

L’écluse ronde d’Agde

Jouxtant le port d’Agde, se trouve « l’écluse ronde », construction unique au monde grâce à laquelle les bateaux peuvent choisir entre deux directions, celle d’un canalet donnant accès à la mer par le cours de l’Hérault ou celle du canal proprement dit qui poursuit sa route vers Marseillan où il débouche dans l’étang de Thau.

 Après l’écluse ronde, les choses se compliquent un peu pour nous car il faut rechercher, à travers la ville, le chemin vers notre lieu d’hébergement : le centre de Vacances Batipaume. Des travaux nous obligent à faire un grand détour et nous tournons un peu en rond avant de prendre la bonne route qui nous amène au centre Batipaume.

Vers 18h30, nous prenons possession de nos chambres et, après une douche bien appréciée, tout le monde se retrouve en bas pour l’apéritif. Nous avons parcouru une soixantaine de kilomètres en quatre heures effectives de vélo et tout le monde a très bien suivi.

 

Le centre « Batipaume » d’Agde

Premier apéritif des randonneurs

 

Samedi 11 juin

 Lever très cool. Les vététistes ne sont pas aussi matinaux que les cyclos et le départ n’est fixé qu’à 9h. Nous avons le temps de prendre un bon petit déjeuner avant de nous équiper pour la journée : un circuit de 80 km autour de l’étang de Thau.

 Les débuts du parcours sont aussi laborieux que l’avait été l’arrivée de la veille. On a bien du mal à s’orienter dans la ville d’Agde et à rejoindre les bords du canal.

 

Vol de flamants sur l’étang de Bagnas

Un passage délicat

 On contourne l’étang de Bagnas, réserve naturelle peuplée de nombreux flamants roses qui nous font l’honneur d’un envol spectaculaire, ils font un tour de l’étang et reviennent se poser aussitôt : c’est magnifique. Un peu plus loin, on tombe assez rapidement sur une zone non entretenue où le sentier est extrêmement étroit au milieu des roseaux et des arbustes et le plus souvent effondré par le travail de sape des eaux. Cela provoque des ralentissements et de nombreux arrêts dans les passages les plus délicats. Certains choisissent de passer par les prés en se faufilant sous plusieurs clôtures de fil de fer barbelé. C’est un peu sportif mais heureusement il n’y a pas de taureaux dans les prés.

 On aborde enfin la longue bande de terre qui sépare l’étang de Thau de la mer. C’est le domaine du château de Villeroy et des vins de Listel que longe un interminable sentier poussiéreux parfaitement rectiligne sur de nombreux kilomètres. Il y fait chaud et il n’y a pas d’ombre. Enfin au bout du sentier on aperçoit la ville de Sète. Il est déjà tard, plus de midi ; nous avons perdu beaucoup de temps ce matin et il faut renoncer à l’idée d’escalader le mont Saint-Clair. 

Le sentier de Villeroy/Listel

Arrivée à Sète

 Nous retrouvons les voitures dans le port de Sète pour une grande distribution d’eau fraîche bienvenue après toute la poussière et la chaleur de la matinée. Puis nous reprenons notre route vers Balaruc où nous pique-niquons dans le port de plaisance.

L’après-midi débute par une vaine recherche d’un raccourci pour passer de Balaruc à Bouzigues, mais après de nombreux demi-tours il nous faut emprunter la route nationale sur quelques kilomètres. Ce n’est pas très agréable : la circulation est dense et très rapide. De nouvelles difficultés de parcours nous attendent entre Bouzigues et Marseillan, le sentier est encore difficile à trouver et Edouard menace plusieurs fois de rebrousser chemin et de reprendre les routes goudronnées. A Marseillan, nous avons déjà parcouru 70 km et les plus fatigués mettent le vélo sur les voitures. Mais les possibilités sont limitées : il n’y a que 4 places.

Devant la mairie de Bouzigues

Sur le port de Marseillan

Finalement la dernière partie sera la plus facile de la journée ; parvenus rapidement à l’entrée d’Agde, nous y nous trouverons sans problème l’itinéraire le plus court jusqu’au centre Batipaume et les derniers kilomètres donneront aux plus jeunes l’occasion de piquer un petit sprint auquel ne manque pas de participer Jean, l’aîné de tous qui bien que rendant près de 30 ans aux moins âgés n’est pas le moins rapide de tous.

 La fin d’après-midi voit les randonneurs prendre leur second apéro grâce au réapprovisionnement effectué par les voitures suiveuses parce que l’apéro de la veille avait déjà épuisé la plus grande partie des ressources en liquide. 

Apéro traditionnel à l'arrivée

Repas du soir

Au repas du soir, nous ne sommes plus seuls dans la salle du restaurant qui est remplie par un autocar complet de Lozériens d’Auvergne. Histoires drôles et chansons fusent, orchestrées par un Marc III en pleine forme. L’ambiance est excellente, mais elle retombera vite car la finale du championnat de France de rugby à la télévision appelle les fans – et ils sont nombreux chez les randonneurs – qui ne rateraient cet événement pour rien au monde.

 

Dimanche 12 juin

 Après le petit déjeuner, on s’affaire autour du vélo de Marc II. Le chef a crevé et plusieurs s’empressent pour l’aider à réparer. 

Dernier petit déjeuner

On répare le vélo du chef

Ensuite, on se rend au château de la propriété de Batipaume pour la photo du départ sur les marches du grand escalier extérieur. Puis nous prenons la route pour  refaire en sens inverse tout le parcours du premier jour. 

 

Batipaume : la photo du départ

Halte à Portiragnes

 Nous revoyons, en prenant un peu plus de temps pour les visiter car nous ne sommes pas pressés, l’écluse ronde d’Agde et les ouvrages du Libron.

Dans la partie où le chemin du bord du canal est goudronnée les promeneurs du dimanche matin sont nombreux, les familles en VTT, avec de très jeunes enfants croisent les joggeurs de tous âges et nous devons nous faufiler entre tous ces groupes.

Une crevaison prolonge la halte de Portiragnes, puis nous roulons vers Béziers. A midi nous rejoignons les voitures à Fonséranes et ensemble nous rebroussons chemin sur un kilomètre pour aller pique-niquer sur les bords de l’Orb. 

Pique-nique au bord de l’Orb

Pique-nique au bord de l’Orb

 On s’attarde un peu en repassant par Fonséranes pour permettre aux amateurs de café de prendre sur le pouce leur breuvage favori dans une baraque à touristes et pour faire quelques photos. Puis c’est le départ pour la dernière partie du parcours qui s’effectuera rapidement, presque sans arrêts.

Les plus pressés ont appuyé sur l’accélérateur et le peloton est très étiré. Nous avons un dernier regroupement à Poilhes, à l’endroit où nous quittons les bords du canal pour rejoindre Cuxac, ensuite c’est la débandade et nous rejoignons la place Salengro en ordre assez dispersé.

Tout le monde est content d’être arrivé. Nous avons eu du très beau temps, tout s’est bien passé et Georgette nous accueille avec des boissons fraîches.

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 Trois excellentes journées – 200 kilomètres parcourus sans anicroche – un hébergement confortable avec de bons repas : un bilan très positif pour une sortie VTT que tout le monde espère refaire l’an prochain sur un autre parcours, dans une autre région.

 


   

 

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